Rembrandt vient de mourir. Sa fille, Cornélia, et Mamechleen, celle qu’elle appelle sa nourrice et qui est au service des Rembrandt depuis toujours, restent toutes deux dans la demeure où il a vécu, peint et où, indéniable, son empreinte illumine. Mais cette lumière est pourtant triste pour Cornélia car à Amsterdam, plus personne ne s’intéresse à son œuvre. Commence alors pour elle et pour Mamechleen un long voyage, celui pour Florence, ville dans laquelle son père est toujours considéré comme un grand peintre. En quête de reconnaissance pour cet être qu’elle a tant chéri et qu’elle aime toujours plus que tout, Cornélia, jeune fille de quinze ans déterminée voire obstinée quitte à mettre sa vie en danger, vit une initiation risquée et mouvementée. Elle emmène avec elle son passé, lourd et passionnant, un passé qui conte la vie et le travail de Rembrandt, qui parle de peintures et de modèles, de femmes, d’amour et de peines immenses aussi.
Mort mais plus présent que jamais, hantant le roman comme il hante sa fille, l’artiste est mis à nu. Cette fois, ce n’est pas lui qui réalise son portrait et le tableau qui se monte petit à petit au fur et à mesure du récit est plus que touchant. Synonyme d’amour et de dévouement, il s’imagine souriant et paisible. Cornélia, faite de rêves et d’une innocence superbe qui va s’effilocher petit à petit, garde comme essentiel sa mission de redorer l’image de son père. Réel combat, il vient aussi parfaire son identité. Tout en contant l’existence de Rembrandt, elle se forme et s’affirme, devient une femme qui aura un vrai héritage à transmettre. A travers un texte agréable, intéressant, cousu d’histoire et d’émotion, Rolande Causse plonge les lecteurs dans une sphère en équilibre entre le passé et le présent, entre les rêves et la réalité. L’ambiance est envoûtante.
Présentation de l’éditeur :
Lorsque son père meurt à Amsterdam à 63 ans, oublié de tous, sa fille Cornélia n’a que quinze ans. Passionnée par la peinture de son père, elle décide de rejoindre Florence où le peintre est encore admiré. Commence alors un voyage plein de périls sur les canaux et les routes, durant lequel Cornélia et sa vieille nourrice se remémorent la vie de Rembrandt (1603-1669) et ses œuvres, émouvants reflets des différentes périodes de son existence. Mais des bandits les poursuivent et volent leurs trésors, des dessins et tableaux du peintre. Cornélia lutte et apprend à vivre, oscillant entre chagrin et espoir. Un jour, un jeune peintre lui rend visite. Il s’enthousiasme pour les œuvres de Rembrandt et le futur semble enfin sourire à la jeune fille…
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2 réflexions sur “Moi, Cornélia fille de Rembrandt”