L’intrigue du roman de Malika Ferdjouhk intitulé Minuit-Cinq se déroule dans les rues de Prague. « Minuit-Cinq » est le prénom qu’un petit garçon, qui a oublié comme il s’appelle, s’est donné en lien avec un tatouage qu’il a sur son bras. Lui et sa sœur Bretelle sont à la recherche du collier de la princesse Danilova qu’ils comptent bien lui rendre en échange d’une belle récompense. Enfants de la rue, ils sont accompagnés de leur ami Emil qui, lui, dresse ses souris.
Doux, drôle mais aussi d’une certaine « violence », ce roman fut à l’origine publié dans le magazine Je Bouquine en 2001. Les enfants y enquêtent malgré les risques qu’ils encourent à travers un texte facile à lire, des mots et des gestes parfois surprenants mais très touchants. Le lecteur s’attache facilement aux personnages, d’autant plus que leur situation les fait briller, les présente dans toute leur beauté d’êtres humains comparés aux membres de l’aristocratie qui, eux, héritent au contraire d’un portrait peu valorisant. Le tout est une belle histoire porteuse d’espoir qui aborde des thèmes importants comme l’abandon, l’identité ou la mendicité, avec beaucoup de tact. Une vraie gourmandise.
Présentation de l’éditeur :
Minuit-cinq a dix ans, une idée toutes les sept minutes, et une petite soeur. Il ne se lave presque jamais, et son drôle de surnom lui vient d’un tatouage raté sur l’avant-bras, en forme de cadran. c’est la veille de noël et tout Prague ne bruit que d’une nouvelle extraordinaire : on a volé le collier de diamants, d’or et de rubis de la princesse Daniela Danilova ! La princesse promet une récompense faramineuse à qui le lui retrouvera. Une récompense… Minuit-cinq, Bretelle, sa soeur, et Emil, leur meilleur ami, le dompteur de poux sauvages et de souris françaises, en rêvent. Être au chaud dans de douces fourrures… Être au chaud tout court. Manger des mets de fête, pâtés chauds, volailles farcies, fruits confits… Manger tout court. pour l’instant, ils arpentent les rues de prague sous la neige, le ventre vide, quand soudain Bretelle aperçoit quelque chose de louche : un fiacre élégant traverse leur quartier mal famé, un monsieur à monocle en descend, il escalade un muret de pierres, sa main scintille de loin, comme si elle tenait un collier. Bretelle s’approche et se cache…
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