Marie-Antoinette, Journal d’une princesse autrichienne à Versailles 1769-1771

Ce Journal d’une princesse autrichienne à Versailles commence par l’acquisition du dit carnet par la jeune Maria Antonia Josepha Johanna. Il lui a été offert par l’abbé Vermond pour qu’elle s’y confie et, surtout, améliore son écriture ainsi que son orthographe. Antonia est la fille de Marie-Thérèse de Habsbourg, impératrice du Saint Empire romain des nations germaniques, une mère qui travaille sans cesse et qui ne vit que pour cette maxime : « D’autres font la guerre, mais toi, ô bienheureuse Autriche, tu fais des mariages. » Son plus grand désir est en effet de réussir à marier tous ces enfants et qu’ils réalisent ainsi de grandes alliances. En temps de guerre, les alliés sont précieux. En 1769, celle qui deviendra Marie-Antoinette attend encore la confirmation de son mariage avec Louis-Auguste, petit fils de Louis XV. Il n’y en a plus pour très longtemps…

Une future reine de France se devant d’être parfaite, le quotidien de l’enfant est réglé par de nombreuses leçons qu’elle échangerait volontiers contre des batailles de boules de neige et des balades qui laissent des traces de boue sur ses robes. Du français à l’équitation, du dessin à la danse, elle apprend à marcher à la française, reçoit, admire et essaye les travaux de Rose Bertin. Depuis Vienne, les coutumes des français lui paraissent bien étranges et parfois contraignantes.Elle cependant doit s’y plier alors qu’elle n’a que quatorze ans, après avoir épousé le dauphin par procuration et pris la route jusqu’à Versailles, un voyage qui l’a dépouillée de tout ce qui pouvait avoir un lien avec son pays.

Tout d’abord déçue par le comportement de son époux, Marie-Antoinette tient sincèrement à devenir son amie et l’apprivoise petit à petit. Lui non plus n’a pas choisi son destin, leurs deux âmes vont se rencontrer et s’unir sur ce point commun. Cette émouvante relation est racontée ici par Antonia elle-même, l’enfant « programmée ». Tout comme l’oppressante Étiquette qui régit la vie à la cour, les dîners face à des centaines de personnes, la présence de Mme du Barry ou les bains qu’il est impossible de prendre seule. Kathryn Lasky prête sa plume à la voix d’une jeune femme dont écouter le récit de la vie est à tout jamais intrigant, prenant. Aussi fragile que forte, elle se présente ici aux jeunes lecteurs de la collection Mon histoire des éditions Gallimard avec une douceur, une intelligence et un optimisme exemplaires qui ne font que renforcer l’émotion générée par les entrées qui composent ce livre. Celles-ci s’arrêtent le 1er Janvier 1771 et sont suivies par un riche dossier historique. Quel ouvrage touchant et édifiant pour ceux qui veulent faire la rencontre de la dernière reine de France et de Navarre ou pour ceux qui veulent continuer l’aventure qu’ils vivent déjà ensemble.

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Présentation de l’éditeur :
13 juin 1769
. Oh mon Dieu, ça y est ! Elle est enfin là – la demande en mariage ! Les émissaires du roi Louis XV sont arrivés ce matin. J’ai tout de suite été appelée dans la maison d’été où maman travaille. J’ai à peine posé le pied dans la salle de réception en marbre que maman s’est précipitée vers moi. Elle m’a écrasée sur sa poitrine et m’a murmuré : « Antonia, tu vas te marier ! Tu vas devenir reine de France ! » Ses joues étaient toutes mouillées de larmes, et les miennes n’ont pas tardé à l’être aussi !»

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