Layla ne s’attendait pas à passer cet été de 1938 dans une petite ville de Virginie-Occidentale. Mais puisqu’elle a refusé d’épouser un homme qui, certes, lui aurait offert une situation mais qu’elle n’aimait pas, son père lui a coupé les vivres. La voici donc obligée de subvenir à ses besoins elle-même et, pour cela, de travailler pour la WPA. « La Work Progress Administration […] est une agence gouvernementale instituée dans le cadre du New Deal en 1935. Elle avait pour but d’employer des chômeurs et autres victimes de la Grande Dépression pour mener à bien la politique de grands travaux visant à redresser le pays ». Un des projets de la WPA était le Federal Writer’s Project qui « consistait à encourager les artistes en employant des auteurs pour rédiger des ouvrages subventionnels ». La jeune femme se rend donc dans la chaude ville de Macedonia dans le but d’y écrire son histoire depuis sa fondation en 1788 par le général Hamilton.
Peu passionnée par cette mission qui lui est confiée, en aucun cas motivée pour se rendre à Macedonia, Layla va pourtant trouver beaucoup chez les Romeyn, la famille qui l’accueille. Car au 47 Academy Street, il y a Jottie qui s’occupe comme une mère de ses deux nièces Bird et Willa. Cette dernière a d’ailleurs pris la décision d’écouter et d’observer correctement les « grands » pour entrer dans leur monde. Il y aussi Minerva et Mae, deux amies tellement inséparables qu’elles ne s’en vont vivre avec leur mari que le week-end. Quand il n’est pas en déplacement pour son mystérieux et peut-être illégal travail, il y a aussi Félix, le père de Bird et Willa. Séduisant à souhait, aucune femme ne lui résiste… Emmett, son frère à lui et à Jottie passe régulièrement. Il faut également compter sur la présence de leur ami Sol. Ces adultes sont liés par un événement du passé qui les ronge et les empêche de vivre réellement. Cet événement faisant partie du passé de Macedonia elle-même, Mademoiselle Beck va s’y intéresser et changer la vie de tous.
Le secret de la manufacture de chaussettes inusables, plus sobrement et plus profondément intitulé The Truth According to Us en version originale, est donc un livre pour les amateurs de romans mettant en scène de nombreux personnages ayant chacun leur histoire à dévoiler. Pour ceux qui aiment tomber amoureux de ces protagonistes qui cachent des choses, qui traversent des épreuves difficiles, qui se cherchent et qui trouvent le bonheur et leur réalisation dans des situations ou des endroits qu’ils n’auraient jamais imaginés. Annie Barrows écrit ici aussi pour ceux qui aiment l’histoire, les États-Unis et quelques références littéraires à glaner par-ci par-là. Parmi elles : Autant en emporte le vent. L’auteur du Cercle littéraire des amateurs d’épluchures de patates alterne les points de vue et intègre des lettres tout comme des extraits du livre de Layla dans cet ouvrage d’un peu plus de six cent pages. Cet ouvrage qui prend son temps mais dans lequel il est tellement aisé de se plaire que cela importe peu. Cet ouvrage très intéressant par son contexte, séduisant et émouvant par son intrigue inspirée de cette réalité. Le mélange de faits et de fiction fonctionne à merveille de la première à la dernière page. Voici un de ces livres impossibles à lâcher, qui rappellent des valeurs fondamentales et qui font beaucoup de bien. Il faut absolument faire cette expérience et vivre un temps chez les intenses et captivants Romeyn, qui plus est à une autre époque que celle du lecteur !
Présentation de l’éditeur :
Ce n’était pas le projet estival dont Layla avait rêvé. Rédiger l’histoire d’une petite ville de Virginie-Occidentale et de sa manufacture de chaussettes, Les Inusables Américaines. Et pourtant… Eté 1938. Layla Beck, jeune citadine fortunée, refuse le riche parti que son père lui a choisi et se voit contrainte, pour la première fois de sa vie, de travailler. Recrutée au sein d’une agence gouvernementale, elle se rend à Macedonia pour y écrire un livre de commande sur cette petite ville. L’été s’annonce mortellement ennuyeux. Mais elle va tomber sous le charme des excentriques désargentés chez lesquels elle prend pension. Dans la famille Romeyn, il y a… La fille, Willa, douze ans, qui a décidé de tourner le dos à l’enfance… La tante, Jottie, qui ne peut oublier la tragédie qui a coûté la vie à celui qu’elle aimait… Et le père, le troublant Félix, dont les activités semblent peu orthodoxes. Autrefois propriétaire de la manufacture, cette famille a une histoire intimement liée à celle de la ville. De soupçons en révélations, Layla va changer à jamais l’existence des membres de cette communauté, et mettre au jour vérités enfouies et blessures mal cicatrisées.
J’ai bien aimé « Les amateurs d’épluchures ». Je viens de découvrir celui-ci. Je le lirai peut-être…
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J’ai envie de relire « Les amateurs… » 🙂 Bonne éventuelle future lecture!
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C’est amusant comme les éditeurs français aiment les titres à ralonge et biscornus à souhait, quitte à s’éloigner radicalement du titre original. Peut être que le bizarre fait vendre…
Quoi qu’il en soit, ta chronique donne envie, et ce livre m’a l’air parfait pour l’été.
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Il y a une sorte de mode autour de ces titres. Cela attire assez les lecteurs, apparemment. Tant mieux si ça fonctionne. Mais après avoir lu le roman, j’avoue préférer largement le titre original. Il est en effet parfait pour l’été. J’espère qu’il te plaira 😉
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Très tentant après le précédent succès, cela pourrait être une agréable lecture d’été.
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Tout à fait! C’est pour cela que je l’ai proposé dans la sélection pour l’été. J’ai très envie de relire « Le cercle littéraire… » maintenant 🙂
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Quel titre en français ! On lirait ce roman rien que pour ça ! 😀 Une bonne idée de lecture d’été en effet !
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J’ai ce livre dans ma « pile » d’ebooks et je dois dire qu’il m’inspire pas mal, j’espère le lire très bientôt
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Alors je te souhaite une belle lecture et j’espère qu’il te plaira 🙂
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Très tentant mais avant il va falloir que je lise « Les amateurs…. » 😀
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Je te conseille en effet de découvrir l’auteur avec « Les amateurs… ». J’aimerais beaucoup le relire.
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Ca y est, je l’ai enfin entre les mains ! Je sens que je vais adorer. Merci pour ce beau billet.
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Oh trop bien! J’ai vu que FL le proposait, tiens! C’est chouette! Je te souhaite une bonne lecture !!!!!
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Je l’ai emprunté chez une amie, j’espère que je l’aimerai aussi!
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Je l’espère aussi. Il y a des longueurs mais cela n’a pas gâché ma lecture.
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J’ai découvert ce roman tardivement, je pense l’ajouter à ma PAL cette année….j’avais beaucoup aimé Le Cercle Littéraire des Amateurs d’Épluchures de Patates…j’espère que j’aimerais celui-ci tout autant ! ^^
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Je pense que tu l’aimeras aussi mais il y a quelques longueurs. Personnellement, cela ne m’a pas dérangée. J’aimais beaucoup l’ambiance et les personnages. Je vais relire Le cercle littéraire… dans quelques jours 🙂 J’ai hâte !
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