La mère de Josie ne lui a pas dit pourquoi elle a quitté leur maison pour venir habiter chez leur grand-tante. Mais l’enfant se réveille en tout cas dans « la maison du Révérend » de Ransomville, New York. Esther Allan Burkhardt y habite avec « son petit fils, le jeune Jared Jr », mystérieux et squelettique étudiant en théologie qui y passe l’été. Un été chaud et humide durant lequel Josie est délaissée par sa mère, ce qui la laisse ainsi facilement à la merci de Jared.
Comme indiqué dans son titre, Premier amour est un conte gothique. Prisme que Joyce Carole Oates a choisi pour parler d’abus sexuel, de psychologie, d’amour et de société. La jeune fille innocente, les lieux inconnus, le mystère, la religion et ses symboles, tous les codes des textes gothiques sont présents pour captiver le lecteur dès la première page, pour l’entraîner avec Josie dans une expérience aussi fascinante que dérangeante. Depuis Josie même, cette enfant de 11 ans qui n’offre son histoire qu’à travers des images et des sous-entendus. Un procédé évidemment bien plus fort que n’importe quelle formulation sans équivoque. Un court et puissant roman d’une grandiose subtilité.
« Ce n’est pas parce que tu ne vois pas quelque chose que cette chose n’existe pas. »
« Il est bon d’avoir peur, il est normal d’avoir peur. La peur te sauvera la vie. »
Présentation de l’éditeur :
Elle a onze ans et se retrouve par un été humide et chaud dans l’immense maison de sa grand-tante Ester, « la maison du Révérend » à Ransomville, un bourg de campagne « où tout le monde va à l’église mais où personne ne croit en Dieu ». Négligée par sa mère qui s’est séparée de son mari pour des raisons non avouées, la petite fille, isolée et sevrée d’affection, est fascinée par son cousin Jared, 25 ans, étudiant en théologie, un être mystérieux et d’une cruauté raffinée. Dans ce désert des âmes et des sentiments, que hantent un grand serpent noir, un vautour prédateur et des portraits de Jésus, Josie se laisse emmener par le diabolique Jared au bord du crime et d’une sordide histoire d’amour – dont seule une Joyce Carol Oates, au plus efficace de ses talents de magicienne, pouvait la sauver.
Du même auteur :
brrr ça donne froid dans le dos! Je n’arrive plus à lire des romans sur ce sujet depuis que je suis mère. Ca me touche trop…
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Je veux pas dévoiler l’intrigue mais il y a quelque chose de très positif aussi dans cet ouvrage. Sinon, je comprends ta gêne 🙂 Évidemment !
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Comme tu le sais, je n’ai encore jamais lu l’auteur et ce sujet ne l’y encourage pas vraiment, en tout cas, pas pour l’instant. Je te comprends Ladythat, je ne suis pas encore maman mais même sans cela, il y a certains sujets que je n’ai pas envie de lire. Non pas pour nier ou éviter la réalité, mais parce que je lis pour être heureuse et ce genre de sujet n’y participe pas vraiment.
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Je comprends ! Tu prendras sûrement plaisir à lire cet auteur avec un autre sujet. Là, dans tous les cas, j’étais heureuse d’être face à une telle littérature/écriture.
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Je passe mon chemin, non pas à cause du thème mais par le fait que je n’accroche pas au style de l’auteure…je dois être la seule à avoir du mal avec son style d’écriture.
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J’ai pensé à toi en rédigeant mon billet, Céline 🙂 Je pense que tu n’es pas toute seule. Par contre, personnellement, j’adhère beaucoup ! Il m’en reste un à lire d’elle. Ensuite, j’irai faire un stock !
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Héhé 😀
C’est vrai quand on accroche au style d’un auteur, on est sûr que ses ouvrages pourront tous nous plaire…c’est donc une valeur sûre 😉
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Et bien moi, cela me donne très envie. J’ai lu seulement un énorme pavé de cet auteur il y a des années maintenant (et c’était un bon roman) mais ce que tu dis là (surtout pour clore ton billet) me donne très envie!!! Je me le note, merci!
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Lequel as-tu lu ?? 🙂
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Les chutes il y a 4 ans. Je me souviens du format livre car c’est la première fois que je lisais un roman sur du papier type bible très très fin et imprimé en format paysage, les deux pages n’en faisant qu’une. J’étais bien rentrée dedans!
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🙂 Il devait être beau, ce livre!
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