Jan

Jan a 11 ans. Elle s’appelle en réalité Janis, comme Janis Joplin, mais préfère se faire appeler Jan. Elle vit avec ses parents et son petit frère Arthur. Sa mère travaille dans un magasin de chaussures et son père promet tous les jours d’arrêter de boire. Jan n’est pas une élève très studieuse mais est sensible à la façon de faire de son professeur de français pour l’encourager. C’est lui qui lui a fait découvrir Les Quatre-Cent Coups, le film de François Truffaut. Le personnage d’Antoine Doinel est depuis une grande source d’inspiration et de force pour elle. Allié à sa trempe naturelle, il va l’aider à affronter l’inévitable. Car un jour, Jan et Arthur sont pris en charge par les services sociaux. Et quand elle est séparée d’Arthur, la jeune fille, aidée par son nouvel ami Rachid, échafaude un plan pour s’évader du foyer, aller le chercher et s’enfuir avec lui.

L’intégralité du livre de Claudine Desmarteau se passe dans la tête de son héroïne. Elle a son propre langage, ses propres jeux de mots. Elle est d’une franchise à toute épreuve, ne parle qu’avec ce qu’elle a dans le ventre. Jan en veut. Elle a la rage tout court mais aussi la rage de vivre. Le lecteur s’attache rapidement à cette petite personne qui lui parle avec autant d’intensité, de détermination. Son histoire le happe. Elle est difficile, oui, mais riche en recoins lumineux, en rêves. Elle est racontée à un rythme effréné, avec une réelle écriture. Jan est une expérience littéraire déstabilisante et superbe.

Jan

Présentation de l’éditeur :
« Je suis pas le genre de personne qu’il faut chercher avec des noises. J’ai toujours été comme ça, paraît même que quand je suis née, j’avais mes petits poings serrés en gueulant comme un nouveau-né pas commode, c’est mon père qui raconte ça quand il est fier d’avoir une fille qui n’est pas une gonzesse. Moi j’ai des doutes sur ce qu’il est capable d’inventer quand il a des souvenirs pas clairs, et je parie que le jour de l’accouchement, il avait commencé à fêter ça avant que je survienne du ventre de ma mère. » Des jeux de mots désarmants, un rythme frénétique, comment ne pas tomber sous le charme épineux de Jan ?

Lectures de juin 2016


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