La part des flammes

Violaine de Raezel est veuve depuis peu. Ses beaux-enfants Armand et Léonce ne l’apprécient guère et les trois ne se fréquentent donc pas. Violaine cherche à rompre sa solitude et à se faire accepter par la bonne société dont elle fait partie. Elle n’a pas Pauline de Fontenilles de son côté mais n’a finalement pas besoin de cette dernière pour que la duchesse d’Alençon la prenne avec elle pour ses bonnes œuvres. La petite sœur de Sissi permet à Violaine de rencontrer Constance d’Estingel. Constance est amoureuse de Laszlo, un rentier romantique qui souhaite devenir écrivain. Elle vient cependant de rompre leur fiançailles sous l’influence des religieuses qui l’ont élevée. Ses parents, méprisables parce qu’imprégnés des codes de leur temps, aimeraient pourtant se débarrasser de leur fille à qui ils seront bientôt incapables de trouver un bon époux.

Violaine, Pauline de Fontenilles, Sophie d’Alençon et Constance se trouvent au Bazar de la Charité installé pour rue Jean-Goujon quand le feu se déclare le lendemain de l’inauguration, le 4 mai 1897. Quand, incontrôlable, il ravage tout et tue plus d’une centaine de personnes, principalement des femmes. L’Histoire sait que la duchesse ne réchappe pas à cette catastrophe. Mais cette dernière change à tout jamais les personnages fictifs de l’auteur. Des protagonistes qui comprennent petit à petit que quelque chose leur est arrivé, que dans la vie des choses arrivent toujours et qu’il faut s’adapter, vivre avec. Vivre, surtout. Les secrets, les désirs, les jalousies de chacun se dévoilent et se mêlent aux conséquences de la tragédie. Conséquences elles-mêmes issues d’un dix-neuvième siècle étriqué et assassin des libertés et opportunités que les femmes avaient réussi à obtenir jusque là. Une mission symbolique se met en place. Jusqu’à une libération de l’âme même. Le tout sous la plume magnifique, savoureuse à souhait de Gaëlle Nohant. La part des flammes est un roman dans lequel la réalité et l’imagination s’enlacent à la perfection et transforment la lecture en une valse aussi gracieuse que vivante. C’est merveilleusement captivant.

La part des flammes Poche

Présentation de l’éditeur :
Mai 1897
. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse rue Jean-Goujon à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers le comptoir n° 4, tenu par la charismatique duchesse d’Alençon. Au mépris du qu’en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l’assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d’Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles. Dans un monde d’une politesse exquise qui vous assassine sur l’autel des convenances, la bonté de Sophie d’Alençon leur permettra-t-elle d’échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l’incendie du Bazar de la Charité. Enlèvement, duel, dévotion, La Part des flammes nous plonge dans le Paris de la fin du dix-neuvième au cœur d’une histoire follement romanesque qui allie avec subtilité émotion et gravité.

LDPLogo


9 réflexions sur “La part des flammes

  1. Ce livre ce fut un véritable coup de foudre grâce à Lemon June et ses vidéos qui me l’a fait découvrir, c’est un livre que je relirai je pense, parce que le style et l’histoire sont tout autant sublime l’une que l’autre et tu le dis très bien !

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire