The Selected Works of T.S. Spivet

The Selected Works of T.S. Spivet est une lecture commune avec Céline du blog Mon Univers des Livres (son avis), Linda du blog Sir This and Lady That (son avis) ainsi que Sharon du blog Des livres et Sharon (son avis).

Tecumseh Sparrow Spivet, alias T.S., est un cartographe de génie. Qui sent que son esprit, celui de chaque être humain en réalité, contient l’univers entier et qu’il est peut-être possible d’avoir accès à celui-ci. Même s’il n’a pas encore trouvé comment faire. En tout cas, cette « présence » sourde et constante fait que quand il dessine, il recopie ce qu’il connaît donc déjà. T.S. est chez lui, dans son ranch du Montana, en train de dessiner sa sœur Gracie écossant des épis de maïs, quand un coup de téléphone de la célèbre Smithsonian Institution lui apprend qu’il a remporté le prestigieux Baird Award. C’est le Dr. Yorn, un de ces professeurs qui l’aide à envoyer son travail à différentes revues et institutions depuis quelques temps, qui a proposé sa candidature. S’il refuse tout d’abord de se rendre à Washington D.C, il change finalement d’avis pour vivre « son aventure à lui ». C’est donc parti ! T.S. prépare sa valise et monte dans un train. Ce que ceux qui l’attendent à l’Est du pays ne savent pas, c’est que T.S. n’a que 12 ans, qu’il a quitté la maison sans prévenir personne et qu’il voyage « clandestinement » dans un train de fret depuis l’Ouest.

 

Chez T.S., la communication avec son père, Tecumseh Elijah Spivet, est difficile. Sa mère, le Dr. Clair, est cloîtrée dans son monde depuis vint ans à la recherche d »un « tiger monk beetle ». Quant à Gracie, elle est sa sœur « dérangée » qu’il aime de tout son cœur sans pouvoir lui dire. Quelques mois avant cette « expédition » dans laquelle se lance T.S., un accident a coûté la vie à son frère Layton. Contrairement aux autres Spivet, qui vivent dans le déni de l’existence même de Layton, T.S. est chaque jour accompagné des heureux souvenirs que celui-ci occupe. Il emmène tout de même dans ses bagages, en plus de son GPS, ses boussoles, son appareil photo, son sifflet pour oiseaux ou son squelette de moineau, son violent sentiment culpabilité. Il glisse également dans ses affaires un carnet écrit par le Dr. Clair racontant l’histoire de son arrière-arrière grand mère, une des premières géologues du pays.

The Selected Works of T.S. Spivet (L’extravagant Voyage Du Jeune Et Prodigieux T.S. Spivet), c’est donc l’incroyable aventure d’un enfant qui ne sait, ni ce que ses parents (dont il se demandera toujours comment ils ont pu tomber amoureux en étant si différents) pensent de lui, ni quelle place occuper dans sa famille. De Divide à Washington, de sa chambre aux plateaux de télévision, le but de l’initiation de T.S. est flou mais ce n’est pas dommage du tout. Elle ramène aux valeurs essentielles (les racines, la famille, la confiance, l’amitié…) de la vie, ce qui est toujours très touchant et extrêmement positif. Cette quête met indéniablement en avant l’enfance, l’innocence qui est là, qui se fissure, qui disparaîtra un jour, le deuil ou encore la transformation possible en un simple produit d’absolument tout et surtout des hommes. Cela, à travers l’esprit intelligent, foisonnant, infatigable, fascinant d’un petit garçon curieux, malin, drôle et donc par dessus tout attachant.

 

T.S. nourrit le lecteur de l’Amérique, de ses décors et de son histoire. Des cow-boys aux présentateurs auxquels il faut mentir, de l’élevage de chevaux et des promenades dans les hautes herbes aux visions d’hommes et de femmes reliés à leurs écouteurs et aux tests faits sur les cerveaux des enfants, il y a là un choc des cultures entraînant à vivre. Le tout se savoure à travers l’atout majeur de cet ouvrage, la narration surprenante, innovante et géniale choisie par Reif Larsen. Sur sa droite, le texte est en effet agrémenté de cartes et de schémas réalisés par T.S., ou de ses commentaires et réflexions. Tous ces dessins ou petits écrits en plus font partie intégrante de la lecture. Le lecteur ne doit pas et ne peux pas passer à côté. Il est de toute façon guidé pour les observer ou les lire. Ce premier roman, une « road story » qui transporte un point c’est tout, fait un bien fou. Pour ceux qui aime étudier, découvrir, apprendre, ignorer parfois certaines nouvelles technologies, pour ceux qui évoluent dans un univers que les autres ne voient pas et ne verront sans doute jamais, il est une vraie merveille.

« There is no such thing as right. There is only closer. »

Présentation de l’éditeur :
T.S. Spivet est un enfant prodige de douze ans, passionné par la cartographie et les illustrations scientifiques. Un jour, il reçoit un appel inattendu du musée Smithsonian lui annonçant qu’il a reçu le très prestigieux prix Baird et qu’il est invité à venir faire un discours. A l’insu de tous, il décide alors de traverser les États-Unis dans un train de marchandises pour rejoindre Washington DC… Mais là-bas personne ne se doute qu’il n’est qu’un enfant.  Muni d’un télescope, de quatre compas et des Mémoires de son arrière-arrière grand-mère, T.S. entreprend un voyage initiatique qui lui permettra peut-être enfin de comprendre comment marche le monde…  Notes, cartes et dessins se mêlent au récit avec un humour et une fantaisie irrésistibles.

« Some things in life can’t be changed. »

« Sometimes you just can’t argue with true love. »

« Life is filled with tiny mysteries. »

« Shelving is an intimate thing, like the fingerprint of a room. »

« Lying is a strong word […] A lie depends on the motive […] Most things in this world would not get done without a little bending of the truth. »