Blackwood, le pensionnat de nulle part

Merci aux
éditions Hachette!

Cette année, Kit va poursuivre sa scolarité en pension, sa mère et son beau-père voyageant en Europe pour leur lune de miel. C’est avec peu d’engouement que la jeune fille s’apprête à passer les prochains mois de sa vie dans une école de jeunes filles on ne peut plus retirée du monde. Et ce n’est pas sa découverte de l’école qui lui offre un peu de réconfort. Dès le premier regard, celle-ci dégage en effet quelque chose d’étrange, de malsain, quelque chose que Kit qualifie de « maléfique ». Mais l’immense bâtiment devient on ne peut magnifique une fois à l’intérieur, une fois que Kit découvre sa chambre et qu’elle imagine les lieux emplis des conversations et des rires des autres filles qui arriveront le lendemain.

Sauf que le lendemain, ce n’est pas toute une armée mais uniquement trois autres élèves qui la rejoignent et la confirmation que les trois professeurs rencontrés la veille seront bien les seuls à enseigner. Si au fil des jours tout se passe relativement bien et que Kit, Susan, Lynda et Ruth apprécient apprendre dans ces conditions, elles ne tardent pas à faire des rêves déstabilisants, à ressentir des douleurs au réveil ou à se découvrir des talents cachés… L’endroit dans lequel elles se trouvent a certainement une certaine emprise sur elles mais pourquoi elles et dans quel but ?

Down a Dark Hall, de son titre original, a été publié pour la première fois en 1974. Il a cependant été revu par l’auteur en 2011, ce qui explique la présence d’ordinateurs et de téléphone portables. Ce qui rend l’endroit encore plus effrayant. Le lecteur et les personnages, réellement ancrés dans le monde moderne, se retrouvent prisonniers d’un endroit plutôt compassé. Cet endroit qui a des serrures à l’extérieur des chambres mais pas à l’intérieur, dans lequel des cris résonnent la nuit… Traduit en français pour les éditions Hachette sous le titre Blackwood, le pensionnat de nulle part, le roman a tout pour séduire, de son résumé à son édition aussi jolie qu’intrigante. Il comble finalement les attentes. Frayeurs, manipulation et suspens sont au rendez-vous. Deviner les enjeux diaboliques ne gâche pas le plaisir de la lecture. Lois Duncan, auteur de nombreux ouvrages malheureusement inédits en France dont I Know What You Did Last Summer, sait ce qu’elle fait et offre un moment très agréable ponctué de références littéraires et artistiques.

Blackwood, le pensionnat de nulle part

Présentation de l’éditeur :
A l’instant où elle pose les yeux sur l’imposant manoir gothique de Blackwood, le pensionnat où elle va passer l’année, un sentiment d’angoisse s’empare de Kit. Comme si un vent glacé traversait son cœur à chaque pas effectué vers la porte. Comme s’il y avait quelque chose de maléfique à l’intérieur des murs du pensionnat, perdu au milieu de nulle part…

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