Le plus petit baiser jamais recensé

Le plus petit baiser jamais recensé est une lecture commune avec Céline du blog Mon Univers des Livres (Son avis).

Un inventeur-dépressif a embrassé une jeune fille. Ce baiser magnifique fut « le plus petit baiser jamais recensé ». Il a duré « un millième de seconde, pulpe et duvet compris ». Ce qui ne l’a pas empêché d’être « plus puissant qu’une armée de coups de foudre ». Seulement voilà, juste après ce « cataclysme déguisé en baiser miniature », la demoiselle a disparu. « Disparu » dans le sens où elle est devenue invisible. Le narrateur, qui l’a entendue s’éloigner de lui et qui aimerait agrandir sa collection de plus petits baisers jamais recensés, se met alors à sa recherche.

Il commence par demander l’aide à Gaspard Neige, détective à la retraite. Ce dernier lui prête Elvis, son perroquet « plus efficace qu’un berger allemand dressé pour pister les malfaiteurs ». L’animal est spécialisé en recherche de jolies filles et va sûrement pouvoir mener l’inventeur jusqu’à celle qu’il désire retrouver. L’inventeur demande également à Louisa, sa pharmacienne, l’adresse « des un peu trop jolies brunettes asthmatiques vivant dans le quartier ». L’enquête paye. La jeune fille invisible est retrouvée. Le bonheur du couple est aussi beau qu’étrange. Il est aussi fragile. Le passé qui refait surface et le plus grand secret de la demoiselle pourraient bien tout gâcher…

L’univers de Mathias Malzieu, l’homme qui inventa les baisers en chocolat, est unique. Comme dans toutes les histoires, ses récits ont une trame, un fil rouge, des mystères, pourquoi pas un peu de suspens, des révélations, un début et une fin. Mais ils sont tissés avec une poésie, une magie, un romantisme, une philosophie, une vision, un vocabulaire qui n’appartiennent vraiment qu’à lui. Le plus petit baiser jamais recensé apporte au lecteur des images magnifiques, déjantées, drôles, sensuelles, pas toujours aisées à saisir tout de suite (ou à saisir du tout). Que c’est bon ! Si le lecteur en question accepte de se laisser emporter dans cette tornade planante sans se poser de questions. Dans ce délire amoureux aux airs de polar qui n’oublie pas de faire réfléchir sur la douleur, sur la peur et sur l’audace dont il faut faire preuve pour vivre de manière intégrale.

Le plus petit baiser jamais recensé

Extraits des sparadramours

« Tous les livres de la bibliothèque se sont envolés. Ils se sont mis à battre leurs ailes-pages et leurs mots se sont imprimés dans les nuages. A chaque fois que l’on s’embrasse, ça recommence. »

« J’ai voulu me faire croire que tu n’étais qu’un sparadramour, mais lorsque tu as commencé à te décoller de moi, j’ai eu plus mal encore que si on m’arrachait la peau avec une fourchette à escargot. »

« Tu as creusé un puits d’amour dans mon lit. J’en ai trouvé un autre dans la salle de bains et tu en as même glissé un escamotable dans ma valise. Il me faut apprendre à y puiser sans t’épuiser. »

Présentation de l’éditeur :
Un inventeur-dépressif rencontre une fille qui disparaît quand on l’embrasse. Alors qu’ils échangent le plus petit baiser jamais recensé, elle se volatilise d’un coup. Aidé par un détective à la retraite et un perroquet hors du commun, l’inventeur se lance alors à la recherche de celle qui « fait pousser des roses dans le trou d’obus qui lui sert de cœur ». Ces deux grands brûlés de l’amour sauront-ils affronter leurs peurs pour vivre leur histoire ?
Le plus petit baiser jamais recensé est un vrai faux polar romantique. Suite métaphorique de La mécanique du cœur, ce roman teinté de mélancolie regorge de gourmandise explosive. Comme si Amélie Poulain dansait le rock’n’roll et croisait le Petit Prince avec un verre de whisky.


6 réflexions sur “Le plus petit baiser jamais recensé

  1. J’aime énormément l’univers et la plume de MM …Il me tarde de découvrir ce roman 😉
    Merci Pauline pour cette chronique qui donne envie et belle soirée à vous.

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