Soul Breakers

Etats-Unis, 1936. Teddy, sa petite sœur Amy et leur père, victimes de la Grande Dépression, sont sur les routes. Ils veulent rejoindre la Californie où, paraît-il, il y a du travail. Dans un camp où ils séjournent en Arizona, une troupe de forains vient monter son chapiteau. Les Gentliz sont sans le sou mais quelques petits travaux permettent à Teddy et Amy d’assister au spectacle. Seulement voilà, après celui-ci, la petite fille se trouve atteinte d’une étrange maladie. Elle ne bouge plus, ne réagit plus, elle a seulement le reflex d’accepter de la nourriture. Convaincu que les forains sont responsables de sa condition, Teddy se lance sur les routes à leur recherche. Il les a vus en rêve et sait où ils sont. Il n’a plus qu’à marcher, faire de l’auto-stop et des petits boulots pour pouvoir manger en attendant de les rattraper.

C’est sans compter sur les pouvoirs d’Edna, la femme aux tatouages qui ne cessent de changer, et sur la cruauté de Sirius Huttington, son maître, qui ont bien l’intention de perturber l’aventure dans laquelle Teddy s’est lancée. Cette dernière prévoit déjà d’être longue et dangereuse mais le garçon est tenace et n’abandonnera pas Amy aussi facilement. Sur sa route, il rencontre Duca, un futur écrivain d’origine italienne avec lequel il va travailler et partager beaucoup, un groupe de jeunes filles ayant décidé de s’éloigner de la société pour diverses raisons et un indien Navajo. Entre autres bons personnages qu’il croise, en dehors des ennemis qui semblent être partout. La quête de Teddy est un vrai voyage à travers l’Amérique et son Histoire. D’un travail dans une mine aux abattoirs de Chicago, en passant par un hôpital psychiatrique, il est aussi question de chasse aux sorcières, de coutumes des Amérindiens et de phénomènes inexpliqués. Dans Soul Breakers, les événements sont nombreux et s’enchaînent à un rythme presque effréné. Christophe Lambert propose ici un « road book » emprunt de surnaturel excitant, effrayant et captivant de la première à la dernière page. Ses héros sont solidaires et courageux. Ils connaissent l’amour, l’amitié, le sacrifice. Ils connaissent même l’avenir. Ce qui ne les empêche pas de tout faire pour se battre et aller de l’avant. Car de quoi sont capables les âmes, les plus pures et les plus sombres ? De tout. Et cela depuis la nuit des temps. C’est ce que rappelle cette entreprise de presque 600 pages qui se dévore, cette merveille d’aventure initiatique d’une richesse débordante qui contient aussi, et c’est délicieux, la passion palpable de l’auteur ainsi que certaines de ses références littéraires et cinématographiques.

soulbreakers

Présentation de l’éditeur :
USA
, 1936. Des milliers d’Américains victimes de la Grande Dépression sont jetés sur les routes. Parmi eux, Teddy Gentliz, 15 ans, voyage vers la Californie avec son père et sa petite sœur Amy dans l’espoir d’une vie meilleure. En Arizona, la famille croise un étrange groupe de forains et son charismatique chef : Sirius Huntington. Après avoir assisté à leur spectacle, Amy est soudainement frappée par un mal mystérieux… Persuadé que les forains ont volé l’âme de sa sœur, Teddy se lance à leur poursuite à travers les États-Unis. Sur son chemin, entre dangers, amitiés, amour et magie, l’adolescent va faire l’apprentissage intense du monde. Et de lui-même.

Du même auteur :

Souviens-toi d'Alamo!

Bayard

Lectures de janvier 2017


5 réflexions sur “Soul Breakers

  1. En lisant le résumé, je ne m’attendais pas du tout à cet univers si particulier. Mais il faut bien avouer que l’ensemble est très réussi ! Il faut se lancer, passer un bon quart du livre où les choses se mettent progressivement en place et après, on ne décroche plus. Très bon roman ado !

    J’aime

Laisser un commentaire