Je m’appelle Budo…

Merci aux
éditions Flammarion!

« Je m’appelle Budo, je suis l’ami imaginaire de Max depuis cinq ans, c’est lui qui m’a inventé, c’est ainsi que je suis né… » Voilà ce qu’annonce la couverture du roman de Matthew Dicks originellement intitulé Memoirs of an Imaginary Friend soit « Les mémoires d’un ami imaginaire ». Budo a non seulement une existence « particulière », il est en plus en vie depuis très longtemps pour un compagnon créé par un enfant que la maternelle est censée « tuer ». Hanté par sa propre disparition qui ne dépend que de Max (qu’il veut pourtant savoir devenir un jeune homme paisible), il n’y a que lui qui sait où se trouve le garçon le jour où celui-ci disparaît.

Et évidemment, seul Max peut communiquer avec Budo ! Alors que la police met tout en œuvre pour retrouver l’enfant, que les parents de Max sont brisés et que le coupable est sous les yeux de tout le monde, la « créature » de l’esprit ne peut leur transmettre aucun message, en aucun cas les mettre sur la bonne voie. Ce qui veut aussi dire que Max devra agir, se sauver lui-même. Une épreuve qui le fera sans aucun doute grandir…

Budo n’est pas un ami imaginaire comme les autres, très bien pensé par son créateur, il a l’air d’un vrai homme. Même s’il ne peut pas toucher les objets, il peut traverser les portes pour ne jamais être abandonné ou séparé de Max. Le fait qu’il n’ait pas besoin de dormir lui a donné le temps d’apprendre, de visiter différents endroits, d’être témoin de nombreux actes parfois terrifiants, de découvrir des gens pour qui il a ensuite eu de l’affection en dehors de Max et de ses parents. Conscient de ce qu’il est et conscient de ce qui l’entoure, sa quête est donc aussi héroïque qu’insupportable. Elle est ponctuée de sa peur de la douleur, de la mort, du rien. En somme, Budo, l’être invisible, immatériel que personne n’entend est aussi fort voire plus que les personnages en chair et en os que sont Max et ses parents. Max, quant à lui, n’est pas un petit garçon comme les autres. Si son père, dans le déni, s’obstine à dire qu’il grandit simplement plus lentement que les autres enfants, sa mère, qui ne supporte plus ce rejet de la situation, ne désire qu’une chose : aider son fils à sortir de sa coquille et de ses obsessions. La vie à la maison est donc souvent secouée par la peine et le mal que deux corps contiennent au delà de leurs forces.

Comme s’il en fallait plus ! La disparition de Max laisse en surface la place à une intrigue originale et frustrante. Mais celui qui a décidé de la raconter, Budo lui -même, a décidé de parler, de révéler, d’être un harponneur d’âmes. « Personne » touchante, à qui il faut accorder toute sa compréhension, il est un conteur remarquable qui montre combien une famille entière subit chaque jour les ravages de la maladie, qui fait revenir le lecteur à ses croyances d’enfant de manière plus légère et qui, devant l’inéluctable, ne faiblit pas, mais au contraire, donne un sens à sa vie. Un roman hors norme qui gagne une place bien particulière dans un cœur de lecteur.

Je m'appelle Budo...
Présentation de l’éditeur :
Aussi longtemps que Max croit en moi, j’existe. Les gens disent que c’est ça qui fait de moi un ami imaginaire. Ce n’est pas vrai : j’ai mes idées et ma vie en dehors de lui. Mais j’étais là le jour où il a disparu. Je sais qu’il est en danger. Et je suis le seul à pouvoir l’aider.

Groupe Flammarion


16 réflexions sur “Je m’appelle Budo…

  1. Je crois bien qu’il va rejoindre ma wish list…
    Déjà, la couverture attire vraiment l’œil. Ces écritures comme ça, c’est simple, et design à la fois, j’aime beaucoup.
    Et ce que tu en dis m’intrigue pas mal 🙂

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