Fantômes et samouraïs : Hanshichi mène l’enquête à Edo

Fantômes et samouraïs : Hanshichi mène l’enquête à Edo est une lecture commune pour le club de lecture. Voir les avis de Virginie et Céline.

Hanshichi est un détective dans le Japon du XIXe siècle. Il reçoit régulièrement la visite d’un jeune journaliste auquel il raconte les enquêtes qui ont parsemé sa carrière, leurs mystères et comment il les a résolues. Le garçon les consigne avec soin et bâtit un vrai recueil d’investigations. Au fil des rencontres avec le Sherlock Holmes de l’époque Edo, il entend des histoires impliquant des fantômes, des oiseaux géants, des loutres, des voleurs, des enfants, des samouraïs, des enlèvements ou des amants. Des histoires en lien avec les croyances de l’ancien temps et dans lesquelles il a fallu retrouver le chemin de la rationalité. Comment est-il possible qu’un kimono se balade tout seul dans la ville ? Qu’une jeune fille soit enlevée, ramenée chez elle puis enlevée de nouveau ? Qu’une cloche sonne alors qu’il n’y a plus le mécanisme pour la faire bouger ? D’empoisonner l’homme qu’on aime sans le savoir ? Ou qu’un humain se transforme en chat ?

En tout, c’est 14 énigmes et donc autant de chapitres qui composent Fantômes et samouraïs : Hanshichi mène l’enquête à Edo et qui transportent le lecteur au cœur du Japon, de ses coutumes, de ses superstitions, de ses fêtes. Qui lui font découvrir les métiers, les loisirs, les vêtements que les gens confectionnaient et portaient alors. Entre vérités officielles et arrangements à l’issu des entretiens, des filatures, des menaces, des aveux, Hanshichi raconte toute une culture. Elle est extrêmement riche, étonnante, belle, vibrante. Le lecteur a la douce et excitante impression de se balader à côté de ce personnage d’influence, d’entendre les gens dans les rues, de sentir la pluie lui tomber dessus ou de se trouver caché, un peu tremblant, dans le placard d’une chambre en attendant qu’un fantôme se manifeste. L’ouvrage de Kidô Okamoto est un vrai voyage. Son principe est excellent et, même si les enquêtes n’ont pas de lien entre elles, il est difficile de ne pas en enchaîner la lecture. L’univers de Hanshichi est très addictif. Il continue de se dévoiler dans Fantômes et kimonos.

« Sur terre, quantité de choses restent inexplicables. »

« Le monde réserve bien des surprises. »

Présentation de l’éditeur :
Un jeune journaliste très curieux du siècle passé et de ses histoires de fantômes interroge le vieil Hanshichi, qui lui raconte quelques-uns de ses exploits de détective dans le Japon du XIXe siècle. A l’âge de dix-neuf ans, il se distingue pour la première fois dans l’affaire de la Lanterne de pierre, où il peaufine sa méthode de déduction à la manière de Sherlock Holmes. Beaucoup d’autres mystères suivront, tous élucidés avec le brio et la bonhomie qui le caractérisent. Mais Hanshichi ne se contente pas de raconter ces histoires de maison de samouraï hantée, de voleur de kimono, d’incendie, de meurtre, d’esprit vengeur, d’amours clandestines, de moine bouddhiste corrompu. Il y ajoute force détails sur la vie dans le Japon traditionnel, les croyances, les saisons, les façons de s’habiller, et sur une foule de personnages aux petits métiers divers et variés. A la fin de ces quatorze énigmes, le lecteur connaît une bonne partie des coutumes de l’époque et s’est pris d’affection pour cet enquêteur tellement doué et sympathique.

« Ce n’est pas facile de connaître le fond de la pensée d’une personne. »

« Qui reste à la maison ne rencontre jamais la chance. »