Nous allons mourir ce soir (The Grownup) est une nouvelle de Gillian Flynn. Elle a tout d’abord été publiée dans une anthologie dirigée par George R. R. Martin avant qu’un petit format lui permette d’exister seule. En France, les éditions Sonatine ont choisi un gabarit un peu plus large qu’un livre de poche allié à une couverture solide et brillante, lui offrant une mise en avant « deluxe ». Le texte est narré par une jeune femme sans nom à la verve sans concession. Celle-ci a dû arrêter sa carrière dans la manipulation de sexes masculins (à l’arrière de la boutique) à cause d’un problème de canal carpien pour devenir diseuse de bonne aventure (à l’avant de la boutique), et de nouveau jouer avec les clients mais intellectuellement, psychologiquement.
Un jour, le cas de Susan Burke, une femme en apparence riche et malheureuse, l’intéresse particulièrement. Elle et son fils sont victimes d’un beau-fils tortionnaire. Ils habitent un manoir victorien à l’extérieur et moderne à l’intérieur où la narratrice décide de se rendre pour mettre un peu d’ordre, c’est à dire répartir intelligemment des heures de nettoyage de la demeure. Elle est en effet concentrée sur l’argent qu’elle peut gagner et ne croit pas que des choses étranges puissent avoir lieu ici. Mais l’arnaqueuse professionnelle, celle qui pensait mener les autres par le bout du nez n’est pas au bout de ses surprises dans cet endroit effrayant. L’auteur de Gone Girl aime créer des personnages et des ambiances. Son récit passe par différents genres, donne des frissons et réserve des surprises. Le lecteur passe par plusieurs états et émotions grâce à ce concentré de talent disposant d’une fin aussi frustrante que synonyme de maîtrise et d’emprise littéraire.
Présentation de l’éditeur :
« Quelqu’un vous ment. On dirait que vous allez devoir choisir à quelle histoire vous accordez votre foi. Qu’est ce qui vous rassurerait le plus ? »
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