Interview d’Anne-Marie Desplat-Duc (2010)

Anne-Marie Desplat-Duc a accepté de répondre à quelques questions. Merci à elle.

Qu’est ce qui vous a poussé à écrire et plus particulièrement à écrire pour les plus jeunes ?
Rien ni personne ne m’a poussé à écrire. Je crois que dès que j’ai su lire, j’ai essayé d’imiter ce que je lisais. J’ai écrit mes premières poésies à l’école primaire, puis j’ai écrit des nouvelles avant de me lancer dans le roman. Mon premier roman publié était destiné aux adultes, mais mon héroïne a sept ans au début du roman et je me suis rendu compte plus tard que cela aurait pu être un roman dit « jeunesse ». En fait, je suis plus à l’aise avec des héros jeunes qu’avec des héros adultes. Maintenant mes héros ont toujours entre 7 et 18 ans, ce qui me classe dans la rubrique des auteurs jeunesse. Sans vouloir me comparer à ces illustres auteurs, je voudrai seulement signaler que Jules Romains, Marcel Pagnol, Victor Hugo et beaucoup d’autres ont aussi écrit des romans dont les héros sont des enfants et il ne vient pourtant à l’esprit de personne de dire que ce sont des auteurs jeunesse…

Quels sont vos auteurs favoris, votre livre de chevet et/ou lectures qui vous ont marquée ?
Je n’ai pas vraiment d’auteurs favoris. J’aime beaucoup Marcel Pagnol, Alphonse Daudet, Jean Giono… des auteurs du sud parce qu’ils ont marqué ma jeunesse. Je suis Ardéchoise et j’ai découvert le suspens, le mystère, l’humour avec « Les lettres de mon moulin » que j’écoutais en boucle sur mon électrophone racontées par Fernandel ! Mon envie de raconter des histoires vient de là. Mes livres de chevet sont, actuellement, uniquement des livres sur le XVIIème siècle afin de nourrir mon imagination pour mes prochains romans. Et je me régale !

Beaucoup de vos romans historiques prouvent votre passion pour une époque bien particulière, que ressentez-vous en évoquant pour nous, lecteurs, Versailles, le Roi Soleil, Marie-Anne… ?
Cette période est fabuleuse, tellement riche ! Il y a eu des musiciens formidables, des écrivains prestigieux, des jardiniers, des fontainiers, des architectes géniaux… En fait, ce n’est pas tant Louis le Grand qui me fascine mais tous les personnages qui ont fait de son règne une époque flamboyante. Alors, j’ai envie de faire découvrir tous ces gens à mes lectrices.

Lors de notre rencontre, vous m’avez confié que les auteurs pour la jeunesse étaient en quelque sorte « contrôlés ». Est-ce un handicap ou plutôt une bonne occasion de dire les choses telles qu’elles sont ? Peut être faut-il trouver un certain équilibre…
« Contrôlés » n’est sans doute pas la bonne expression. En général, les éditeurs font entièrement confiance à l’auteur sur le fond de l’histoire et il n’y a pas de censure sur le texte, tout au moins, en ce qui me concerne. Cependant, les éditeurs sont exigeants sur la qualité de l’écriture. Ils nous signalent un passage trop long ou pas assez clair et nous demandent de travailler à nouveau. Ils font leur travail d’éditeur et c’est très bien ainsi.

Sur quelle période de l’Histoire de France, ou non, n’avez-vous pas encore écrit et aimeriez-vous, pourquoi pas, faire découvrir à vos lecteurs ?
J’ai déjà écrit un texte qui se passe à la préhistoire : « La caverne de l’ours sacré », un qui se déroule à la fin du Moyen Age : « Le trésor de Mazan », un texte qui se passe pendant la Révolution « Adieu, Julie », un texte qui se passe au 19eme siècle « La soie au bout des doigts » et un autre pendant la guerre de 39/45 « 1943, l’espoir du retour ». En fait, je ne choisis jamais la période… c’est le thème qui s’impose à moi à la suite d’une lecture, d’une rencontre, d’un évènement… et je suis obligée d’écrire l’histoire pour la partager avec les autres.

En 2015, Les Colombes du Roi-Soleil fêtent 10 ans de succès!
L’auteur a accepté de répondre à de nouvelles questions !

Le blog célèbre aussi cet anniversaire :
Découvrez leur page anniversaire!
Les Colombes du Roi-Soleil existent aussi en bandes dessinées :